There can be your advertisement

300x150

Est-il nécessaire de remuer le jardin en automne ou suffit-il de rifier ?

Cette page est également disponible dans les langues suivantes :🇺🇸🇷🇺🇺🇦🇩🇪🇪🇸🇵🇱🇨🇳

Peut-on enfin arrêter de se fatiguer avec la culture profonde sans perdre toutefois la récolte ?

Chaque automne, sur les forums de jardinage, éclate une sainte guerre entre les partisans de la culture profonde et les adeptes du raffinement superficiel. Les premiers jurèrent que sans pelle au bout de la tige, le sol se transformera en béton. Les seconds prouvent que la culture profonde détruit la structure du sol et tue les vers. Et pourtant, le voisin de toujours, le grand-père Vasili, n'a pas pris une pelle depuis 40 ans et récolte mieux que tout le monde. Qui a raison ? Et peut-on enfin arrêter de se fatiguer avec la culture profonde sans perdre sa récolte ?

Les points clés de l'article :

  • La culture profonde est nécessaire uniquement sur les sols lourds et argileux, lors de la première culture des terres vierges ;
  • Sur les sols légers, sableux et limoneux, il suffit de rifier à 10-15 cm ;
  • La culture profonde détruit la structure du sol et peut réduire le rendement de 15 à 20 % ;
  • L'application d'un paillage avec raffinement superficiel donne de meilleurs résultats que la culture profonde traditionnelle ;
  • Les vers et les micro-organismes du sol raffinent naturellement le sol plus efficacement que toute pelle ;
  • Passer de la culture profonde au raffinement nécessite 2 à 3 ans d'adaptation du sol.

Que se passe-t-il dans le sol quand on le remue

Pour comprendre si la culture est nécessaire, regardons dans le sol avec les yeux d’un scientifique. Le sol n’est pas simplement un substrat pour les plantes, mais une écosystème complexe avec milliards de micro-organismes.

Dans le sol naturel, il existe une stratification claire. Dans la couche supérieure vivent les bactéries aérobies, qui ont besoin d’oxygène. Plus bas se trouvent les anaérobies, incapables de tolérer l’oxygène. Quand nous retournons un lit de terre avec une pelle, nous déplaçons littéralement les habitants du rez-de-chaussée au sous-sol, et ceux du sous-sol sur le toit. Le résultat est prévisible : la mort massive de la flore utile.

Les vers de terre creusent dans le sol un réseau d’axes — ce sont des canaux naturels de drainage et de ventilation. La pelle détruit cette structure en quelques minutes seulement. Les vers ont besoin d’un mois et demi pour reconstruire la structure détruite.

Mais il y a aussi des aspects positifs à la culture profonde. Sur les sols lourds et argileux, elle améliore effectivement le renouvellement de l’air et aide les racines des plantes à pénétrer plus profondément. La question est de savoir si cela vaut la peine sur d'autres types de sols.

Photo : style, travail en jardin en septembre, travaux de jardinage, LIFESTYLE, affaires importantes à la ferme, comment préparer le jardin pour l'hiver, ce qu'il faut faire au jardin en automne, Est-il nécessaire de remuer le jardin en automne, culture du jardin, travaux agricoles, raffinement, raffinement des terres, pourquoi remuer le sol – photo sur notre site

Expérience d’une décennie

L’agronome Michel a mené des observations comparatives pendant dix ans sur deux parcelles voisines. L’une était cultivée de manière traditionnelle, l’autre seulement raffinée avec un rétame à 10-12 centimètres de profondeur.

Les deux premières années, la parcelle « paresseuse » a effectivement été inférieure à celle cultivée profondément. Le sol était plus compact, les germes apparaissaient plus tard. Mais à partir de la troisième année, la situation a changé radicalement. Sur le terrain sans culture profonde, le sol est devenu léger et aérien, comme du duvet. Le rendement a augmenté de 20 à 25 pour cent par rapport au terrain cultivé profondément.

Le secret était simple. En trois ans, les vers de terre se sont multipliés sur la parcelle « paresseuse » — ils ont augmenté de cinq fois par rapport à la parcelle cultivée profondément. Ces travailleurs acharnés ont créé une structure idéale du sol, que n’aurait pu assurer aucune pelle.

Mais ce qui était le plus intéressant a été découvert pendant la sécheresse. Le terrain sans culture profonde conservait l’eau deux fois mieux. Il s’est avéré que les galeries des vers fonctionnaient comme un système d'irrigation goutte à goutte, apportant l’eau aux racines même en cas de sécheresse.

Quand il est impossible de faire sans pelle

  • Les sols lourds et argileux sont le principal argument en faveur de la culture profonde automnale. Ce sol ne laisse pas passer l’eau et l’air, les racines des plantes suffoquent littéralement. La culture profonde agit comme une procédure de réanimation, sauvant le sol de l’affaissement définitif.
  • Les parcelles vierges nécessitent également une première culture profonde. Les herbes vivaces sont si denses que sans pelle, il est impossible de les combattre. Mais c’est une procédure unique — après l’exploitation du terrain, on peut passer aux méthodes plus douces.
  • Les parcelles fortement infestées par les mauvaises herbes comme le pissenlit ou l’osot peuvent être plus facilement vaincues par une culture profonde suivie d’un nettoyage soigneux des racines. Mais il existe aussi des alternatives — par exemple, un paillage en film noir ou carton.
  • Les parcelles après construction, où le sol est compacté par des machines, ont besoin d’un raffinement profond pour restaurer leur structure.

Alternatives à la culture profonde classique

  • Rétame Fokine — un outil qui a provoqué une révolution dans l’agriculture de jardinage. Il raffine le sol à 5-15 centimètres, sans retourner la couche. Il coupe les mauvaises herbes et mélange la surface avec du compost ou du fumier.
  • La motoculteur — une alternative mécanisée au raffinement manuel. Les fraises de la motoculteur pulvérise le sol à une profondeur donnée, sans perturber la stratification. Cependant, il y a un risque de formation d’une « semelle » — une couche compactée à la profondeur de travail.
  • Paillage — la méthode la plus douce. Une couche épaisse de matière organique supprime les mauvaises herbes, conserve l'humidité et améliore progressivement la structure du sol. Les vers et autres habitants du sol transforment naturellement le paillage en humus.
  • Siderates — une mulche vivante qui fonctionne aussi bien que la pelle. Les racines de moutarde, d'orge ou de phacélie raffinent le sol jusqu'à 60 centimètres. Après la récolte, la biomasse verte devient un engrais naturel.

Période de transition : ce à quoi s'attendre en premières années

  • La première année, le sol sera effectivement plus compact que d'habitude. Les graines peuvent germer lentement, surtout les petites. C'est une réaction normale du sol face au changement de technique agricole.
  • La deuxième année, la situation commencera à s'améliorer. Des tas de vers apparaîtront — un signe que la faune du sol se rétablit. Le sol deviendra notablement plus aérif, surtout en surface.
  • A la troisième année, un changement qualitatif aura lieu. Le sol acquerra une structure moelleuse, sa capacité à retenir l’eau augmentera plusieurs fois. Le rendement non seulement se rétablira, mais pourrait dépasser les anciens niveaux.

Le principal pendant la période de transition — ne pas paniquer et ne pas revenir à la pelle dès les premiers difficultés. La nature a besoin de temps pour restaurer ce qui a été détruit par des décennies d’exploitation intensive.

Économie du problème : temps contre récolte

Culture d'une aire de 100 mètres carrés prend entre 6 et 8 heures de travail physique lourd. Le raffinement superficiel du même terrain avec un rétame prend 1,5 à 2 heures de travail léger. L’économie du temps est évidente.

Mais il y a aussi des aspects financiers moins évidents. Les parcelles sans culture profonde nécessitent plus de paillage et d’engrais organiques, surtout les premières années. Mais cela économise sur l'arrosage — l'eau est mieux conservée.

Le rendement à long terme des parcelles « paresseuses » est plus élevé. Les légumes sont plus savoureux et durables — c’est le fruit d’une meilleure nutrition des plantes dans un sol structuré.

Santé de la colonne vertébrale — une autre économie. Beaucoup de jardiniers plus âgés que 50 ans ne peuvent physiquement pas cultiver leur parcelle. Passer aux techniques plus douces permet de prolonger l’âge actif à la ferme de plusieurs années.

Solutions compromis pour les hésitants

  • Culture partielle — on traite profondément uniquement les lits pour les légumes à racine, les autres parcelles sont raffinées superficiellement. Cela permet d’évaluer la différence par l’expérience personnelle.
  • Culture à un an d’intervalle — cette année on cultive, l’année suivante seul le raffinement. Le sol bénéficie d’une pause pour se rétablir.
  • Zone de traitement — les zones lourdes sont cultivées, les légères seulement raffinées. Cette approche tient compte des particularités de chaque parcelle du jardin.
  • Transition progressive — chaque année, quelques lits sont exclus de la culture profonde, en observant les résultats. En 3 à 4 ans, tout le jardin passe à la technique douce.

Verdict : écoutez votre sol

Aucune réponse universelle sur la culture du jardin n’existe. Chaque parcelle est unique, comme une empreinte digitale. Le sol lourd et argileux nécessitent un approche radicalement différente de celui léger.

Mais la science moderne penche pour les méthodes douces de travail du sol. Elles ne sauvent pas seulement des forces, mais créent également un écosystème de jardin plus sain. L’essentiel est de ne pas avoir peur d'expérimenter et de laisser à la nature une chance de montrer ce qu’elle peut faire sans notre intervention excessive.

Peut-être, dans quelques années vous serez-vous aussi étonné de la façon dont on vivait auparavant avec une pelle à la main