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La Héronnière par Alain Carle Architecte à Ventworth, Canada
Projet : La Héronnière Architectes : Alain Carle Architecte Emplacement : Ventworth, Canada Superficie : 5 005 pieds carrés Photographies : Adrien Williams
La Héronnière par Alain Carle Architecte
Le projet La Héronnière par Alain Carle Architecte incorpore le recyclage dans sa conception en utilisant la technique d'amélioration (upcycling). Le projet fait référence aux mouvements artistiques et utilise des éléments de recyclage et d'énergie renouvelable. La disposition du bâtiment est conçue selon quatre concepts clés : Activité, Approvisionnement, Recyclage et Différence. Ces concepts reposent sur les aspects idéologiques du projet, mettant l'accent sur la forme et le lieu plutôt que sur les exigences fonctionnelles spécifiques.
Si vous avez aimé ce projet, nous avons également présenté plusieurs autres travaux de cette étude. N'hésitez pas à consulter leur maison MG2 au Québec, leur résidence True North à Cornwall et La Charbonnière également au Québec.

L'approche conceptuelle de La Héronnière propose une interprétation du concept de recyclage.
Nous proposons une réflexion sur l'importance de conserver les questions théoriques dans notre pratique, qui semblent être en voie d'extinction à cause de l'intérêt excessif du public pour le côté technique : « développement durable ».
La Héronnière a été conçue en utilisant une approche liée à l'amélioration (upcycling), qui consiste à transformer les déchets en objets précieux grâce à l'intervention poétique d'un artiste. Cette conception a des racines, d'une part dans les « positions » antysystémiques du mouvement Arte Povera, via le pop-art jusqu'au récent art kitsch de Jeff Koons, et d'autre part dans le développement du projet basé sur les aspects techniques liés au recyclage et à l'énergie renouvelable.
Les quatre composants programmatiques définissent les limites de cette recherche : Activité, Approvisionnement, Recyclage et Différence. Ces composants ne proviennent pas de la « programme » des futurs propriétaires, mais émergent des caractéristiques conceptuelles du projet. C'est une approche récurrente dans notre travail, où la question de la forme et du lieu précède les tâches programmatiques.

Le programme était commun : une jeune famille avec deux enfants voulait construire une maison reflétant leurs valeurs, le désir de vivre en harmonie avec la nature et « symboliquement » avec le lieu perçu comme un « hôtes ». Les exigences écologiques étaient inconditionnelles : absence de champ magnétique dans l'espace habitable, renoncement aux communications sans fil, autosuffisance énergétique, matériaux sans composés organiques volatils, recyclage des déchets du projet, voiture électrique et ainsi de suite.
Face à tous ces bons desseins et exigences techniques caractéristiques de la génération Y, nous avons ajouté un autre aspect — qui semblait plus important que les nouvelles valeurs médiatiques : la valeur du lieu, une qualité existentielle liée à l'environnement. Contrairement à l'idée de la qualité de performance, nous promouvions une valeur conceptuelle et perçue de l'architecture comme un véritable contre-poids à la compréhension moderne du développement durable.
L'endroit d'intervention, en particulier la façon dont sa transformation structurelle interne a été effectuée, est devenu un point de contact entre ces deux concepts opposés d'aménagement du sol. Le terrain présentait une pente raide, une surface diagonale inappropriée pour un usage résidentiel. En réponse à la qualité spatiale provoquée par cette diagonale, nous avons établi une surface horizontale dans le paysage générée à partir de trois points géodésiques identiques et mystérieusement placés au sommet des trois rochers du terrain.

À partir de ce moment, le projet a été conçu selon un principe hiérarchique simple d'activité : être plus haut ou plus bas que cette ligne horizontale… En dessous se trouvent les zones résidentielles avec une atmosphère minérale, au-dessus les chambres à coucher avec des matériaux plus légers.
En dessous de cette surface horizontale, nous avons décidé de réaménager le terrain afin d'architecturalement créer une plate-forme qui deviendra une zone de loisirs extérieurs. Les restes des travaux d'explosion ont été compactés et utilisés sur place pour créer la nouvelle base du projet : une surface perturbée plutôt qu'une extraction de terrain. C'est un peu comme un « effet thérapeutique » sur la rudesse causée au terrain durant les fouilles.
La phase suivante consiste à positionner les murs porteurs sur la surface horizontale, reliant les trois rochers existants (figure 15). Cette surface est plus grande que le périmètre du bâtiment résidentiel, afin de créer des zones de loisirs protégées des conditions climatiques et de l'irradiation solaire en été. Le béton utilisé pour la construction des murs porteurs est lié aux rochers, conservant ainsi une texture minérale au niveau inférieur du bâtiment.
Les murs sont placés perpendiculairement à l'axe d'emplacement des espaces, en particulier par rapport au chemin du soleil, afin de capter son énergie à certaines heures et la conserver pour économiser le chauffage. La surface est également en béton et joue un rôle similaire de composant passif produisant de la chaleur et de la masse à la fin de journée.

La famille souhaitait intégrer le concept d'« activité » dans le programme résidentiel. La préparation des repas est devenue l'une des rares activités « domestiques » apportant du mouvement et de la sociabilité.
Pour développer l'espace alimentaire au centre du projet, nous avons ajouté une petite serre prolongeant le grand balcon vitré sur l'ouest-sud-ouest, pour conserver les graines de légumes d'automne jusqu'à la plantation en hiver. Certaines plantes aromatiques sont également conservées dans la serre toute l'année, avec un système d'évacuation conçu pour faciliter leur culture et leur entretien.
L'été, le relief restant du terrain orienté au sud devient un lieu de culture possédant des qualités optimales d'assèchement. Ainsi, la fonction « potagère » du logement propose un mode de vie actif autonome, éloigné des heures paresseuses après-midi de la génération baby-boomer.
Parallèlement, le logement « approvisionne » lui-même en énergie par le recyclage. Le système, quelque peu complexe dans sa nature, est conçu pour permettre au logement de fonctionner presque entièrement autonome en matière d'énergie hydraulique. La source principale d’énergie est la biomasse, mais un système de panneaux solaires est également utilisé. En cas de belle journée d'été, ce système produit un excès d'énergie qui est dirigé vers le réseau électrique régional et crédité en hiver.
En fin de compte, le logement devrait atteindre une consommation d'énergie nulle en appliquant des accords économiques avec le réseau électrique local.

Pour La Héronnière, nous avons étroitement collaboré avec les futurs propriétaires afin d'architecturalement concevoir les espaces à partir de constructions anciennes ou rénovées, etc. Cette approche, dans laquelle l'objet apparaît simultanément avec le projet, incite à explorer en dehors du contexte professionnel.
Pour recycler les portes en bois de l'ancien garage, nous avons installé une cloison amovible entre la zone principale et le rez-de-chaussée, où le chauffage principal est assuré par une cheminée à feu lent. Cela permet de mieux conserver la chaleur au rez-de-chaussée durant les soirées hivernales froides, empêchant le réchauffement de l'étage supérieur via les escaliers.

Comme on peut le comprendre à partir de la déclaration du projet, un changement d'intérêts habituels s'est produit : non pas une disposition typique « de la maison idéale », démontrant richesse et pouvoir, mais un acte d'expression idéologique par l'utilisation spécifique du terrain. Est-ce un signe de changement d'attitude ou une marque finale d'un capitalisme avancé ?
Cependant, le résultat de cette approche conceptuelle a été unique, même distinctif : nous avons reconnu l'importance des nouveaux principes écologiques d'une certaine partie de la population et de nouvelles valeurs sociales liées à elles. Cela donne une opportunité et reflète l'ambition des propriétaires pour un démarquage architectural.
– Alain Carle Architecte
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